Nous étions arrivés à Montréal il y avait quelques jours par la voie des airs. Pour ma part je patientais que mon équipe se rétablisse. Bien sur je pourrais partir à la recherche des survivants dans ces nouveaux lieux, mais j'en avais ma claque de tout ses cadavres ambulants, de ces humains en putréfaction. J'allongea donc mon congé un peu, j'en aurais suffisamment à tuer dans quelques jours tout au plus, de toute façon. Je préféra de loin aller frapper sur un sac accroché à des chaines, accrochées au plafond. Comment passer le temps dans ce monde si vaste et si vide de vie? Avec le temps je commençais à avoir fait le tour, ayant vécu seul depuis bien longtemps le tout commençait à devenir monotone, mais je m'y étais habitué.. Enfin je croyais y être habitué. Tandis que je m'entraînais, de vieux souvenirs me revenaient en mémoire. Quand j'avais obéit à l'ordre de lancer les missiles sur Raccoon City, avais-je bien fait dans ce temps ? J'étais très jeune quand j'étais dans l'armée, mais il y avait encore des innocents dans cette ville, et c'était moi leur meurtrier. Peut-être que c'était pour ça qu'aujourd'hui je faisais tout ce que je pouvais pour sauver ceux qui pouvaient encore l'être ? Ça par contre, je ne saurais le dire, je ne me souvenais même plus pourquoi je m'étais donné à cette cause.. Est-ce que ça en valait encore la peine?
Enfin, tandis que mes coups allaient sans cesse vers ce sac-à-coups, un crochet gauche, un droit, un coup de pied.. et ainsi de suite, je me rendis cependant bien vite compte que finalement, je ne pourrais pas occuper toute ma journée ainsi. J'avais besoin de me vider l'esprit, et visiblement les coups ne m'aidaient pas à y parvenir. Je marcha donc jusqu'à la tour d'observation, là où on se relayaient pour assurer la sécurité de la zone autour du QG, tandis qu'une longue-vue y était installée. Mon rythme de marche était particulièrement lent tandis qu'on pouvait visiblement voir que j'étais relativement pensif.
Une fois sur les lieux, je salua le tireur à son poste d'un hochement de tête, avant de lui glisser quelques mots.
- Salut, alors tout se passe bien ?
- Oh, salut John, oui très bien. Tout est calme autour. Me répondit-il alors que je fus surpris qu'il me connaissait alors que je n'arrivais pas à le replacer.
Ça ne prit pas de temps que je réalisa que j'étais surpris chaque fois que quelqu'un me connaissait, mais que finalement, pas mal de gens savaient qui j'étais dans le QG. Il fut un temps où je ne laissais pas ma place, mais ça faisait un moment. Cet homme devait être parmi la résistance depuis un moment.
- Je vais prendre le relais, tu peux aller te reposer, si tu veux.
Je pus deviner qu'il m'en remerciait de par le sourire qui naquit à son visage, il me remercia ensuite d'un hochement de tête et me laissa le poste pour redescendre dans ses quartiers, surement. Je pouvais donc finalement voir se coucher de soleil du meilleur point de vue, et profiter de cette solitude que m'offrait ce poste que personne voulait. Le temps passait, et je regardais assez rarement dans la longue-vue; j'étais un piètre remplaçant finalement, mais bon.. J'étais venu pour réfléchir, et peut-être que je trouverais réponses à mes questions, qui sait?
Marina Williams
Nombre de messages : 18 Âge Réel : 34 Date d'inscription : 27/10/2011
Mon esprit voguait à diverses pensées tandis que je regardais au loin. L'air était frais et agréable, et il n'y avait strictement rien en vue en fait, alors j'observais tout simplement le paysage. Je pensais parfois à ce que deviendrait le monde si nous réussirions à détruire Umbrella, ainsi que tout les monstres encore présents. Nous referions une nouvelle civilisation.. et serait-elle mieux que ce que l'humain était devenu? Encore, il fallait pour cela éliminer toute trace du virus pour ne pas qu'il se propage de nouveau. Il suffisait d'un seul individu qui gardait la formule alchimique, ou encore un seul rat infecté pour que tout recommence si on y arrivait. Est-ce que c'était cela notre but, ou n'étions-nous tous ici ensemble que pour survivre dans le temps qu'il nous reste à vivre? Je poussa un fin soupire d'entre mes lèvres, je ne devais pas penser à cela. Où était passer ma joie de vivre malgré tout ce qui arrivait, où était passé mon éternel sourire?Je m'accouda contre la passerelle qui empêchait les gens de tomber, et je laissa mon esprit aller vers des songes un peu plus heureuses.
Une voix me sortie de la lune alors et je me retourna pour voir qui s'adressait à moi. Je fus légèrement surpris mais ça ne parut pas beaucoup. Une femme s'était approchée de moi sans que je m'en rende compte et le fait qu'elle était si près me poussa à mettre ma main à mon holster par pure réflexe, une habitude que j'avais développer dans l'armée. J'eus un léger soupire de soulagement ainsi qu'un sourire assez amusé en apercevant la femme.
- Oh euh.. Pardon vous m'avez surpris. Oui, espérons le.
Vins-je dire alors que mon regard retourna un moment à l'horizon, comme si je savais ce qu'il y avait ne serais-ce qu'un peu plus loin, trop loin pour qu'on le voit, trop loin pour que ça dérange, mais quand même présents dans ce vaste monde. Mes iris noisettes aux reflets verts se retournèrent ensuite de nouveau vers la femme lorsqu'elle se présenta, mon regard bien fixé dans celui de celle face à moi. Je laissa durer un petit moment après qu'elle ait parlé. Je serra la main qu'elle me tendit après sa réponse, tout en me présentant à mon tour.
- Je suis John River, j'étais Capitaine de l'équipe Delta au Pentagone de Washington. Je suis dans le TaskForce 164 présentement, et nous nous sommes établis à Montréal parce que le pentagone n'étaient plus adapté. Le QG du TaskForce n'est pas ici, mais j'aime bien aider les survivants. Oui, je n'avais jamais mis le pied à Montréal encore, depuis l'invasion.
Un bref sourire en coin naquit à mon visage après avoir serré sa main, et je passa ma propre main dans mes cheveux. J'enchaîna calmement ensuite, avec ce même sourire accroché à mes lèvres.
- Une aussi belle femme que vous ne devrait pas être prise dans ce monde détruit. Vous êtes dans les forces de l'ordre depuis longtemps ?
Mon regard demeura dans celui de Marina, tout autant que mon sourire demeurait marqué à mon visage. Je me demandais si elle allait prendre ma dernière remarque comme un compliment ou comme une remarque sexiste. Parce que les femmes, et particulièrement les hauts-placés, avaient cette manie, mais ce serait quand même amusant. Après tout n'étais-je pas ici pour me changer les idées. Quoi qu'il en soit, je patientais sa réponse en m'adossant à la passerelle.