Inquiète par les évènements à venir, même si une partie d’elle ne disait que oui, Eira avait arrêté son amoureux. Ses caresses, tout aussi douce les unes que les autres, lui offrait un plaisir largement inégalé jusque là, sauf que la peur de l’inconnu, la peur d’être blessé, ne lui permettait pas de s’abandonner complètement. À ce sujet, elle avait demandé à Stephane s’il allait demeurer doux, gentil ; chose qu’elle n’avait jamais eue dans sa vie avant cela. Sans oublier, qu’elle lui dit ouvertement, qu’elle ne voulait pas qu’il la baise. Elle ne voulait pas qu’il la touche en profite un peu et puis, qu’il la laissa là sans plus puisqu’elle lui aurait donné ce qu’il souhaitait. De plus, ce n’était pas comme si la jeune femme avait vraiment connu la douceur de la part d’un homme. Les caresses, oui, mais la tendresse ? L’amour ? La passion ? Jamais elle n’avait pu connaître ce que s’était. Son père avait trop torturé son corps et démoli son esprit à un jeune âge, qu’elle avait eu une peur des hommes toute sa vie. Bien que maintenant, elle ne se gênait plus de les remettre à leur place, s’étant entraîner comme une déchaînée pour ne plus être la petite fille sans défense qu’elle avait été. Mais bon… Appréhendant la réponse, elle avait frotté son nez contre celui de Ghost avant d’enfouir son visage dans le cou de ce dernier. Lorsqu’il lui répondit, il eut un petit sourire qu’elle ne pu s’empêcher de constater. Il n’était en rien méchant ou cruel. Non ça avait été doux et sincère.
Suite de quoi, il lui donna finalement sa réponse. Que non, il ne lui ferait pas mal, jamais. C’était téméraire comme réponse. Ajouter un terme si précis qui s’apparentait à une promesse relevait de beaucoup de confiance, mais aussi de sincérité. Ensuite, il l’embrassa de plus belle. Sa réponse avait été suffisante et sa main retirée de la sienne pour s’accrocher autour du cou de son amant. Eira sentit ses mains parcourir son petit corps en cascade jusqu’à ses fesses pour finalement la soulever du comptoir et la transporter avec lui comme si elle pesait une plume. Il les emmenait à un endroit plus confortable et moelleux : son lit. Il la déposa doucement sur ce dernier avant de retirer ce qui lui restait de vêtement pour s’allonger au-dessus d’elle. Les mains fermées en poing, tremblante sous l’émotion et la crainte, elle le laissa l’embrasser sur ses lèvres, puis un petit sur le nez, lui murmurant qu’elle était magnifique. La jeune femme ne pu s’empêcher de rougir et de regarder ailleurs, intimider par le compliment. Elle n’avait pas vraiment la même opinion. Après tout, son corps était marqué par la violence et les punitions. Pour le reste, tout ce qui relevait de muscles finement dessiné, cela venait d’un entraînement acharné pour ne plus être inoffensive. Elle ne voyait donc pas en quoi elle était si « magnifique », mais elle n’en fit pas mention.
En effet, sans attendre un peu plus, Stephane l’avait embrassé de nouveaux, la caressant et finalement la pénétrer. Le verbe n’étant pourtant pas si délicat, les gestes de son amour eux, l’étaient. Pris d’une certaine surprise, ses mains s’étaient agrippées automatiquement à ses larges épaules. Au début serré, elle diminua lentement l’emprise qu’elle avait plus les va et vient se faisait aller, devenant une chaleur et une émotion jamais ressentit avant. Du moins, si le plaisir elle l’avait ressentit autrefois, ce qui venait de son amant, c’était tout autre chose. Comme si tout ce qui émanait de lui, ne pouvait qu’être agréable, douce et enivrante. Plus détendue que les premières secondes, Eira quitta les lèvres de l’homme pour descendre le long de son menton, puis de son cou en donnant des baisers chauds qui se faisaient plus longs. Le plaisir que le tout lui procurait était tout simplement insupportablement bon. Elle soupirait longuement, languissante de plus. Elle gémit entre deux soupirs chauds, serrant Stephane un peu plus contre elle. Il y avait de forte chance que les autres les entendre, mais à quoi bon ? Elle n’en avait rien à faire pour l’instant, complètement perdu dans le moment. Ses mains ne sachant pas trop où aller tellement le plaisir l’empêchait de penser, elle demeurait dans le dos de son amoureux, contre lequel la jeune demoiselle restait agrippée et collée. Elle se foutait de tout, plus que d'habitude. C'était trop doux. Trop enivrant. Trop savoureux. Elle ne pensait plus, ses instincts et ses envies parlaient pour elle.